Passion pour la Suprématie de Dieu, 1ère partie

(Le texte suivant est une transcription de l’enregistrement audio de ce message.)

Pourquoi suis-je présent à Passion 97 ?

Première raison :

Pour commencer, je voudrais vous donner quelques raisons de ma présence ici. L’un des grands avantages d’être pasteur d’une église locale depuis 16-17 ans est qu’au fil des mois et des années, la vision de l’église et celle du pasteur finissent par n’en faire qu’une. Il y a environ une année, nous avons écrit la déclaration de notre vision qui est la suivante :

Nous existons afin de répandre la passion pour la suprématie de Dieu en toutes choses pour la joie de tous les peuples.

Je crois que je peux dire sans hésitation qu’il s’agit de la mission de ma vie tout autant que celle de l’église baptiste de Bethlehem. Lorsque j’ai reçu l’invitation pour participer à cette conférence, j’ai lu le thème de cette conférence, « passion », et lorsque j’ai lu la vérité contenue dans Esaïe 26 :8 : « Aussi nous espérons en toi, ô Éternel! Sur le sentier de tes jugements; t’appeler et t’invoquer, tel est le désir de l’âme » j’ai été convaincu.

Deuxième raison :

La seconde raison est que je veux être une petite allumette qui allume la flamme de votre joie. Je veux que vous partiez de cet endroit enthousiasmé et heureux en Dieu.

Troisième raison :

La troisième raison est que je veux vous montrer au travers des Ecritures que les raisons un et deux sont en fait une seule et même raison. C'est-à-dire que répandre la passion pour la suprématie de Dieu est virtuellement la même chose qu’être heureux en Dieu, car c’est lorsque vous êtes le plus épanoui en Dieu qu’il est le plus glorifié.

Voici une phrase sur laquelle je reviendrai souvent : c’est lorsque vous êtes le plus épanoui en Dieu qu’il est le plus glorifié. Les chants que nous entonnons, et la soif que nous exprimons sont des actes qui glorifient Dieu. Plus nous trouvons notre satisfaction en lui, plus nous buvons de façon à étancher notre soif, nous mangeons à la table du banquet, c'est-à-dire à la source qui est Dieu lui-même, plus nous magnifions sa valeur et sa toute suffisance. Il ne s’agit donc pas de compétition, et c’est la merveille de l’Evangile pour moi. C’est l’Evangile que j’ai découvert dans les années 68, 69, 70 pendant que Dieu travaillait ma vie. Il n’y a pas de compétition entre la passion de Dieu qui doit être glorifiée et notre passion qui doit être satisfaite, elles ne sont qu’une.

Il y a une autre façon d’exprimer cette troisième raison de ma présence ici : Je suis ici pour enflammer un glacier. J’ai une image dans mon esprit. Elle vient de Matthieu 24. Dans Matthew 24:12, en considérant la fin des temps, Jésus dit : « En raison des progrès de l’iniquité l’amour du plus grand nombre se refroidira. » J’ai peur de devenir froid. Je hais la pensée que mon amour pour Dieu et pour les gens se tarisse un jour ou devienne comme de la glace. Ce serait une sinistre description des derniers temps.

Mais si vous continuez la lecture de Matthieu 24, au verset 13, il est dit : « Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. » Certains persévéreront donc. Et le dernier verset dit : « Cette bonne nouvelle du royaume », comprenez, « cet Evangile qui répand la passion pour la suprématie du Roi Jésus », « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. » Mettez maintenant le verset 12 à côté du verset 14 et voyez si vous ressentez la tension qui existe entre ces deux versets. « En raison des progrès de l’iniquité, l’amour du plus grand nombre se refroidira. » Mais « cette bonne nouvelle du royaume [de la souveraineté de Christ] sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. »

Il existe bel et bien une tension entre ces deux versets. Je le sais parce que ce ne sont pas les personnes sans passion qui vont ramener l’Evangile sur nos campus. Ce ne sont pas ces personnes sans passion qui vont amener l’Evangile aux peuples non-atteints à l’autre bout du monde. Comment puis-je savoir cela ? Parce que si vous lisez deux versets auparavant, au verset 9, vous trouverez une parole prophétique qui est très, très différente : « Alors on vous livrera aux tourments, et l’on vous fera mourir, et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon nom » dit Jésus. Si cela est vrai, si nous allons être livrés aux autorités alors que nous faisons notre travail missionnaire, si nous allons nous faire tuer, si nous allons recevoir la haine de toutes les nations dans lesquelles nous irons, je suis sûr d’une chose : ce ne sont pas des personnes glacées, sans passion qui auront délivré ce message. Ce sont des adorateurs du Rois Jésus aussi brûlants que le fer blanc qui accompliront ces choses. Ce que je vois donc dans les versets 9 à 14 de Matthieu 24, c’est qu’au fur et à mesure que la fin des temps approche, certaines personnes se refroidiront comme des glaçons et d’autres personnes seront assez bouillantes pour risquer leur vie pour Jésus et aller partout dans le monde.

Donc, mon ministère à l’église de Bethlehem et ma présence ici consistent à embraser un glacier. Un jour, j’ai donné ce message dans mon église et une petite fille, de 6 ou 7 ans est venue vers moi à la fin de service. J’encourage les enfants de mon église à dessiner mes sermons. Elle m’a dit : « Voici ce que j’ai vu. » Elle avait dessiné un très beau glacier sur lequel était inscrit le nom de Minneapolis. Il y avait aussi un petit bonhomme qui tenait une flamme et il y avait un trou dans le glacier, tout en haut. Au-dessus se trouvait un grand soleil dont les rayons descendaient dans le trou.

Voici un condensé de mon eschatologie. Si vous vous demandez à quoi votre campus va ressembler (si vous êtes étudiant) au moment où Jésus viendra, ou à quoi votre ville va ressembler : le glacier avance et de nombreuses personnes deviennent glacées (c'est-à-dire s’éloignent) par rapport à Dieu, sèches et aussi froides que la glace, mais en parlant des derniers temps, la Bible ne dit pas que l’église baptiste de Bethlehem, Minneapolis, ou l’Université du Texas à Austin doivent être recouvertes par ce glacier. Si suffisamment de personnes gardent leur torche enflammée pour Dieu, pour faire fondre le glacier, un grand trou se formera au-dessus du campus, de notre église locale, et même au-dessus de notre ville. C’est pourquoi je suis ici : Je veux élever ma torche.

En Angleterre, il y a une centaine d’années, Spurgeon prêchait à l’église du MetropolitanTabernacle, « les gens viennent voir mon feu. » Disait-il. Ils viennent avec la flamme vacillante de leur petite torche et la mettent dans ma flamme pour briller pour Jésus le reste de la semaine. Je serais ravi que vous apportiez votre petite torche ici ce matin pour la mettre dans mon feu. C’est pourquoi je suis ici.

Le but de ce message : Etablir des fondements

Ce que je veux faire est basé sur un fondement. Ma tâche ici est d’inciter à vivre pour la gloire de Dieu, avec une passion pour la gloire de Dieu. J’ai deux messages : un pour ce matin, et un pour demain matin. Ce matin je parle des fondements, demain je parlerai de la mise en pratique de ces fondements.

Voici les fondements : votre passion pour la suprématie de Dieu en toutes choses est fondée sur la passion de Dieu pour sa suprématie sur toutes choses. Le fait que vous soyez centré sur Dieu, si cela va durer, doit être enraciné en Dieu qui est lui-même centré sur Dieu. Si vous voulez que Dieu soit l’être suprême de votre vie, il est nécessaire que vous voyiez, croyiez et aimiez la vérité que Dieu se voit comme suprême. Si vous voulez que Dieu soit votre trésor, comme nous l’avons chanté, afin de donner à Dieu plus de valeur qu’à toute autre chose, vous devez voir et croire que le trésor de Dieu est Dieu lui-même, qu’il fait de Dieu lui-même son trésor, plus que toute autre chose. Nous ne pouvons pas priver Dieu du plus grand plaisir de l’univers, l’adoration de Dieu. C’est un fondement. C’est ce dont je veux parler aujourd’hui.

Puis demain, je vais parler de la recherche de votre joie en Dieu, et que cette poursuite de la recherche de la joie implique nécessairement que Dieu recherche sa gloire dans votre vie.

La passion de Dieu pour Sa gloire

Laissez-moi commencer par une petite anecdote : J’ai prêché à Wheaton College, l’université où j’ai fait mes études, il y a environ 8 ou 9 ans. C’était ma première expérience dans cette belle chapelle bleue éclairée de chandeliers. Debout devant l’assistance j’ai dit : « Le but final de Dieu est de glorifier Dieu et de l’apprécier pour toujours. » Tous mes amis qui m’écoutaient depuis le balcon se sont dit : « oh non, il s’est planté à la première occasion qui se présentait, dans sa propre université, en parlant à ces étudiants revenus après vingt ans, et il a mal cité le catéchisme de Westminster dès le début en disant : « le but final de Dieu » au lieu du « but final de l’homme. » Mais à leur grand soulagement, j’ai poursuivi en disant : « c’est bien ce que je voulais dire ». Et c’est bien ce que je veux dire aujourd’hui : « le but final de Dieu est de glorifier Dieu et de s’apprécier lui-même pour toujours. »

J’ai été élevé dans la famille d’un évangéliste. Mon père, Bill Piper, m’a enseigné depuis ma plus tendre enfance, le verset de 1 Corinthiens 10:31: « que vous mangiez, que vous buviez, ou que vous fassiez quoi que ce soit, faites tout pour la gloire de Dieu. » Mais je n’avais jamais entendu personne dire que Dieu fait toutes choses pour la gloire de Dieu, ou que la source de ma vie pour la gloire de Dieu est que Dieu vit pour la gloire de Dieu.

Je n’ai jamais vu de fiche de l’école du dimanche dire que Dieu s’aime lui-même plus qu’il ne nous aime, et c’est en cela que se trouve la seule espérance qu’il nous aime, indignes que nous sommes. » Je n’ai jamais lu cela sur aucune fiche de l’école de dimanche. C’est pourquoi nous travaillons sur un programme d’étude à l’église baptiste de Bethlehem. La plupart d’entre nous, nous avons grandi dans des familles et des églises où nous étions très contents d’être chrétiens au point où nous pensions que Dieu était content de nous, et non au point où vous étions contents d’avoir un Dieu centré sur Dieu.

Il est très facile, dans un monde centré sur l’homme, où l’estime de soi est la plus haute valeur, d’être chrétien au point que cet état d’esprit soutienne ce que vous auriez fait de toute façon, sans Dieu. Qui n’accepterait pas d’être chrétien dans ces conditions ? Eh bien, vous n’êtes pas chrétien si vous n’aimez que ce que vous auriez aimé sans avoir été confronté à la beauté d’un Dieu centré sur Dieu. Si Dieu est seulement un moyen de promouvoir votre propre avancée et votre exaltation, plutôt que de voir en lui quelque chose d’infiniment glorieux, un Dieu consumé par la manifestation de sa gloire, alors vous devez vérifier que vous êtes bien converti. C’est une confrontation importante avec la réalité, ici à Passion 97 à Austin. Très peu de gens m’ont dit un jour ou m’ont montré ce que j’ai maintenant vu dans la Bible, que Dieu m’a choisi pour sa gloire.

Je me souviens d’avoir enseigné à une classe à partir d’Ephésiens 1, en 1976, lors de ce que nous appelions à l’époque « l’intérim » à Bethel College, et de parcourir de façon systématique les 14 premiers versets d’Ephésiens. Ma vision du monde à explosé encore une fois. Car trois fois, dans les versets 6, 12, 14, il est dit qu’Il nous a choisis en Lui avant la création du monde et qu’Il nous a prédestinés à devenir ses enfants, « pour célébrer la gloire de sa grâce ».

Il vous a choisi. Pourquoi ? Pour célébrer et magnifier sa gloire et sa grâce. Votre salut glorifie Dieu. Votre élection glorifie Dieu. Votre régénération glorifie Dieu. Votre justification a pour but de glorifier Dieu. C’est pour la gloire de Dieu que vous êtes sanctifié. Et un jour, lorsque vous entrerez dans la gloire, vous serez enveloppé dans la gloire de Dieu.

Vous avez été créé pour la gloire de Dieu

Esaïe 43:6: « Fais venir mes fils de loin et mes filles de l’extrémité de la terre, quiconque s’appelle de mon nom, et que pour ma gloire j’ai créé, formé et fait. »

Dieu a délivré son peuple Israël d’Egypte pour sa gloire.

« Nos pères en Égypte n’ont pas discerné tes miracles, Ils ne se rappelèrent pas la multitude de tes actes bienveillants, Ils furent rebelles près de la mer, près de la mer des Joncs. Mais il les sauva à cause de son nom, pour faire connaître sa puissance » Psaume 106:7.

En d’autres termes, Dieu a séparé la mer Rouge en deux, et Il a sauvé son peuple rebelle, afin que Sa puissance soit reconnue. Cette puissance s’est répandue jusqu’à Jéricho et a sauvé une prostituée, afin que lorsque le peuple est arrivé là-bas, prêt à faire sonner les trompettes, cette prostituée était née de nouveau, car elle a dit : « Nous avons entendu ton nom et nous connaissons ta renommée. » Ainsi, une femme et sa famille ont cru en ce Dieu centré sur Dieu et ont ainsi échappé à la destruction.

Dieu a eu compassion d’Israël dans le désert, pour Sa gloire.

Dieu a sauvé Israël dans le désert, encore et encore. « Mais la maison d’Israël s’est révoltée contre moi dans le désert, » dit Ezéchiel, puis citant Dieu : « J’eus la pensée de répandre sur eux ma fureur dans le désert, pour les exterminer. Néanmoins j’ai agi par égard pour mon nom, afin qu’il ne soit pas profané aux yeux des nations. » Et finalement, Dieu les a envoyés en exil à Babylone, et après 70 ans, la miséricorde s’est manifestée. Il ne divorcera pas de l’épouse de son alliance, et il les a ramenés d’exil. Mais pourquoi ? Quelle est la motivation du cœur de Dieu ?

Ecoutez ce qu’il dit dans Esaïe 48 : « Mais parce que je suis Dieu, je retiens ma colère. C’est par souci de mon honneur que je vous épargne et renonce à vous éliminer. Je vous ai soumis à l’épreuve, non pas au feu, comme pour l’argent, mais je vous ai fait passer au creuset de la misère. Si j’agis ainsi, c’est pour moi, oui pour moi, car je ne peux pas supporter que mon nom soit déshonoré. Je ne veux pas laisser à d’autres la gloire qui me revient. » Cette miséricorde vient d’une motivation centrée sur Dieu.

Jésus est venu et il est mort pour la gloire de Dieu.

Pour quelle raison Jésus est-il venu dans le monde ? Combien de fois avons-nous cité Jean 3:16. Et c’est glorieusement vrai. Avant de terminer ce matin, ou du moins demain matin, vous verrez que ce dont je parle avec insistance et que vous connaissez probablement depuis longtemps, n’est pas un hasard.

Mais pourquoi est-il venu ? Pourquoi Jésus est-il venu ? Selon Romains 15:8, il est venu pour la raison suivante : « Christ est devenu le serviteur des Juifs pour accomplir les promesses que Dieu a faites à leurs ancêtres et montrer ainsi que Dieu est fidèle. Il est venu aussi afin que les non-Juifs louent Dieu pour sa bonté.» Christ est venu sur la terre, s’est revêtu de chair, et il est mort afin que vous donniez gloire à son Père pour sa miséricorde. Il est venu pour le nom de son Père. C’est la raison principale de sa venue, pour la gloire de son Père. Et Sa gloire atteint son paroxysme dans le débordement de sa miséricorde.

Ecoutez cette parole de Romains 3 : « C’est lui [Christ] que Dieu a destiné comme moyen d’expiation pour ceux qui auraient la foi en son sang, afin de montrer sa justice. Parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant au temps de sa patience, il a voulu montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être (reconnu) juste, tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus. » C’est pourquoi Il est mort : pour montrer la justice de Dieu qui a laissé impunis des péchés comme l’adultère de David et son meurtre. Est-ce que vous avez déjà été troublé par le fait que Dieu a laissé passer ce péché et que David est devenu roi ? Paul a été troublé au plus profond de son être pensant que Dieu n’était pas assez juste parce qu’il a laissé passer des péchés. Et cela ne concerne pas seulement David. Il y avait des milliers de saints dans l’Ancien Testament et aujourd’hui encore dont les péchés ont été simplement oubliés ou mis de côté. Et Paul crie : « Comment peux-tu être Dieu et faire cela ? Comment peux-tu être juste et faire cela ? Comment peux-tu être digne de louange et faire cela ? » Si un juge faisait cela dans notre ville, il serait tout de suite exclu du barreau ; s’il acquittait l’agresseur d’un enfant, un violeur ou un meurtrier. « Et toi Dieu, tu acquittes le fautif chaque jour, mais quel genre de Dieu es-tu ? »

La croix est la solution à un grand problème théologique : comment Dieu peut-il être Dieu et pardonner le péché ? Christ est venu justifier Dieu qui sauve des personnes telles que vous. Le salut est un acte grandement et glorieusement centré sur Dieu.

Jésus revient pour recevoir la gloire.

Pourquoi revient-il ? Jésus revient les amis ! Il revient ! Et laissez-moi vous dire pourquoi et ce que vous pouvez faire lorsqu’il revient, afin que vous soyez prêt.

2 Thessaloniciens 1:9: « Ceux qui n’obéissent pas à l’Évangile de notre Seigneur Jésus auront pour juste châtiment une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force, quand il viendra pour être, en ce jour-là, glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru. » Vous voyez ces deux éléments ? Il vient pour être glorifié, magnifié au travers de ses saints, et pour être admiré. Si vous ne commencez pas à le glorifier maintenant, vous ne pourrez pas le faire lorsqu’il reviendra.

Le but de cette conférence est d’allumer un feu dans vos entrailles et dans votre intelligence, ainsi que dans votre cœur afin de vous préparer à rencontrer le Roi Jésus, et de pouvoir continuer pendant toute l’éternité à faire ce pour quoi il vous a créé, l’admirer et le magnifier.

Nous devons magnifier Dieu tels des télescopes

Magnifiez-le, mais pas comme un microscope. Vous connaissez la différence entre les deux techniques de grossissements, n’est-ce pas ? On peut visionner le plus grand au travers d’un télescope et le plus petit au travers d’un microscope. L’idée de considérer Dieu au travers d’un microscope est un blasphème. Cela signifie qu’on a affaire à quelque chose de très petit que l’on veut voir en plus gros qu’il n’est en réalité. Si vous appliquez cela à Dieu, c’est un blasphème. Mais un télescope contient des lentilles qui permettent de voir des objets incroyablement grands et de reproduire leur image. C’est ce à quoi sert un télescope.

Les étoiles, lorsque vous regardez le ciel la nuit, elles sont aussi grosses que des têtes d’épingle. Mais ce n’est pas le cas. Elles sont grosses, énormes, et elles sont brûlantes ! Et vous n’en auriez rien su du tout si un jour quelqu’un n’avait pas inventé un télescope, et regardé au travers pour voir que les étoiles sont plus grandes que la terre, des millions de fois plus grandes que la terre. Dieu est comme ça aussi. Votre vie sert de télescope pour la gloire de Dieu sur votre campus ou sur votre entourage. C’est un grand appel. Demain, je vais vous parler de comment cela se passe.

Si Dieu est centré sur Dieu, comment peut-il aimer ?

Voici la question par laquelle je veux terminer, car je sais qu’elle commence à se poser maintenant. J’ai affirmé que Dieu est centré sur Dieu et qu’à cause de cela je peux être centré sur Dieu. Je dis cela depuis vingt ans autour de moi, et la question commence à se poser : « Cela ne semble pas être de l’amour, car la Bible dit dans 1 Corinthiens 13:5 : « L’amour ne cherche pas son intérêt ». Et maintenant tu nous dis depuis quinze minutes que Dieu passe tout son temps à rechercher son intérêt. Alors soit Dieu n’est pas amour, soit tu mens. » C’est un gros problème. Alors laissez-moi vous aider à comprendre comment Dieu peut aimer en cherchant à être exalté par lui-même.

Aide de C.S.Lewis

J’ai trouvé la clé chez C.S. Lewis. Si vous avez lu « Desiring God » alors vous vous souvenez sûrement de cette citation. Lewis était athé jusqu’à presque trente ans, et il ne supportait pas la vanité de Dieu. Il disait que chaque fois qu’il lisait dans les Psaumes « loué soit Dieu, loué soit Dieu », tout en connaissant la doctrine chrétienne qui dit que les psaumes étaient inspirés, il savait que c’était en fait Dieu qui disait « Louez-moi, louez-moi » et cela ressemblait à une vieille femme qui cherche des compliments. Il s’agit d’une citation tirée de « réflexions sur les Psaumes ». Puis soudainement Dieu est intervenu dans la vie de C.S. Lewis, et voici ce qu’il a écrit :

« Mais le plus évident, en ce qui concerne l’expression de notre reconnaissance, qu’elle soit adressée à Dieu ou non, m’a étrangement échappé. Je pensais qu’il s’agissait de compliments, de marques d’approbation, qu’il s’agissait d’honorer une personne. Je n’avais jamais remarqué que toute joie découle spontanément de l’expression de notre reconnaissance à moins que la timidité ou la crainte d’ennuyer les autres nous empêche de l’exprimer. Le monde résonne d’expressions de reconnaissance : les amoureux l’expriment à la personne qu’ils aiment, les lecteurs font l’éloge de leur poète préféré, les randonneurs célèbrent la beauté de la nature, les sportifs vantent leur sport favori. Le temps, les vins, les bons plats, les acteurs, les chevaux, les universités, les nations, les personnages historiques, les enfants, les fleurs, les montagnes, les timbres rares, les scarabées rares, et même parfois les hommes politiques et les érudits sont les sujets de nos éloges. Toute ma difficulté, à propos de la reconnaissance que nous exprimons à Dieu, venait de mon déni absurde, au regard de la Valeur suprême, de ce que nous aimons faire, de ce que nous ne pouvons nous empêcher de faire, à propos de tout ce qui a de la valeur pour nous. »

Puis vient le passage clé :

« Je crois que nous aimons exprimer notre reconnaissance face à ce que nous apprécions parce que non seulement elle exprime, mais elle complète aussi notre joie. C’est ainsi que nous la consommons. Lorsqu’un jeune homme dit à sa fiancée combien elle est belle, il ne lui fait pas simplement un compliment, mais son plaisir est incomplet tant qu’il ne l’a pas exprimé. » (Réflexions on the Psalms, pp. 93-95 – traduction libre)

Ceci a été une clé qui a débloqué quelque chose et qui m’a permis de comprendre comment Dieu peut s’exalter lui-même et aimer au travers de tout ce qu’il fait. Laissez-moi vous exposer cela de façon claire :

Réponse à la question :

Si Dieu vous aime, que doit-il vous donner ? Ce qui est le meilleur pour vous. Le meilleur qu’il puisse vous donner dans tout l’univers est Dieu. S’il devait vous donner la plénitude de la santé, le meilleur emploi, le meilleur ordinateur, les meilleures vacances, le plus grand succès dans tous les domaines, tout en évitant de se livrer lui-même, alors il ne vous aimerait pas. Mais s’il vous donne Dieu sans rien d’autre, c’est qu’il vous aime d’un amour infini.

Dieu doit être le sujet de ma joie s’il a de l’amour envers moi. Lewis a dit que Dieu se donne à nous pour que nous l’aimions pour toute l’éternité, cet amour ne sera pas consommé avant que vous l’ayez exprimé dans la louange. Donc, pour que l’amour de Dieu soit complet, il ne peut être indifférent au fait que votre joie soit consommée par le moyen de la louange ou non. Donc, Dieu doit rechercher votre louange s’il vous aime vraiment. Est-ce que c’est assez clair ? Je me demande si je dois vous redire cela. C’est l’essence même de ma vie. Je crois que c’est là l’essence de la Bible.

Puisqu’il vous aime, il vous donne ce qui est le meilleur pour vous. Dieu est ce qu’il y a de meilleur pour vous. « Tu me feras connaître le sentier de la vie; il y a abondance de joies devant ta face, des délices éternelles à ta droite » (Psaume 16:11). Dieu se donne lui-même à nous pour notre plaisir. Mais Lewis nous a montré que si ces plaisirs ne trouvent pas d’expression dans notre louange à Dieu, ils sont limités, restreints. Et Dieu qui ne veut pas que votre plaisir soit restreint en aucune façon, dit : « Louez-moi. Dans tous vos actes, louez-moi. Dans tout ce que vous faites, exaltez-moi. Dans tout ce que vous faites, vivez cette passion pour ma suprématie, » ce qui signifie simplement que la passion de Dieu pour être glorifié et votre passion pour vous réjouir et être satisfait ne sont pas en désaccord. Ils vont de pair. C’est lorsque vous être le plus satisfait en Dieu qu’il est le plus glorifié en vous.

C’est maintenant la fin du message de ce matin. Laissez-moi vous dire comment nous allons continuer demain, afin que vous puissiez prier dans ce sens et que vous puissiez venir, je l’espère, pour terminer cette étude, car je n’ai pas fini. S’il est vrai que le moment où vous êtes le plus satisfait en Dieu est le moment où Dieu est le plus glorifié, alors la vocation de votre vie est de rechercher votre plaisir. J’appelle cela hédonisme, et je veux vous parler demain de comment faire cela et pourquoi vos relations en seront transformées, ainsi que votre campus, votre culte et votre éternité.